Marie Antoinette HEYNEN envoyée au bagne en Guyane

 

Son père Michel Heynen né en 1817 à Grendel (prov.Lux.) épouse en 1843 Marie-Catherine Gillet, une fille de Tintigny de 5 ans sa cadette qui est enceinte de 6 mois.  Ce couple va avoir 5 enfants à Tintigny dont la cadette Marie-Antoinette , née en 1850 avant de partir s’installer en 1854 à Reims. Michel exercera la profession de tailleur d’habits et son épouse exercera la profession de culottière. Là, la famille va s’agrandir largement puisque 5 autres enfants vont s’ajouter aux 3 enfants restant en vie mais les deux derniers vont décéder à l’âge d’un an. 

Après 1860, la famille va  s’installer à Paris . Les deux sœurs ainées de Marie Antoinette vont épouser deux frères luxembourgeois  (Ettelbruck) menuisiers et ébénistes.

Marie-Antoinette se marie à Paris le 14 septembre  1864 avec Pierre Ferdinand Guimomet, un gars originaire des Pyrénées orientales. Douze jours  avant son mariage, elle accouchait d’une enfant qui ne survécut pas et fut reconnu par son père.

Ce couple aura une enfant l’année suivante , Julie, née le 7 septembre 1873 et qui mourra à l’âge de 30 ans.

Marie Antoinette exerce la profession de couturière. 

En 1892, elle est arrêté pour cambriolage (Sources: une cambrioleuse - le radical - Publishing )-et condamnée en 1893 à 4 mois de prison et envoyée au bagne en Guyane. 

Elle n'en reviendra pas puisqu'elle décéde le 3 mai 1901 à Saint Laurent du Maroni . 

 

http://gmarchal.free.fr/Le%20Bagne%20de%20Guyane/St%20Laurent%20

 

De 1885 à 1904, un millier de Françaises sont exilées dans les colonies pénitentiaires de Guyane et de Nouvelle-Calédonie. Peu survivront, raconte le doc Femmes au bagne, les oubliées de l'histoire, le jeudi 8 mars à 22 h 20 sur France Ô.

Elles s'appelaient Marie Dubouil, Julie Binay, Émilie Desseux... Comme elles, un millier de détenues multirécidivistes françaises ont été condamnées à l'exil, loin de la métropole, de leurs proches, de leurs enfants. Toutes victimes de la loi sur la relégation, entrée en vigueur en mai 1885. Celle-ci voulait qu'une femme quatre fois condamnée à plus de trois mois de prison ferme sur une période de dix ans soit envoyée au bagne en Guyane ou en Nouvelle-Calédonie. Domestiques, ouvrières, couturières, prostituées, la plupart d'entre elles n'avaient commis que des délits mineurs dans une France où les prolétaires sous la IIIe République subissaient une sévère crise économique.

Des couvents pénitenciers

Après un à trois mois de navigation sur des "bateaux cages", les survivantes de ce terrible périple découvraient leur terre d'exil forcé en Guyane ou pour les plus chanceuses en Nouvelle-Calédonie, où le climat était plus clément. Surveillées par des religieuses, ces femmes devaient travailler dans des couvents pénitenciers avant d'obtenir la possibilité de se marier avec des forçats libres. Car l'autre visée de cette politique de déportation était, aussi, de peupler les colonies grâce aux enfants des couples d'exilés.

L'échec du peuplement

Le mariage signé, les épouses ne voyaient pas vraiment leur condition de vie s'améliorer. De plus, âgées en moyenne de 38 ans, ces captives victimes d'épidémie, de malnutrition, tombaient rarement enceintes. L'opération fut un échec. Le dernier convoi de reléguées pour la Nouvelle-Calédonie partit en 1897, tandis qu'en 1904, le gouvernement décida de stopper l'envoi de femmes en Guyane. La loi de relégation fut abolie en 1907.

https://www.telestar.fr/societe/insolite/le-terrible-sort-des-femmes-bagnardes-un-doc-poignant-sur-france-o-333845

 

La relégation des femmes récidivistes en Guyane demeure un épisode particulièrement tragique de l’histoire de la colonisation pénale française. 519 femmes ont été envoyées dans cette colonie à partir de 1887 pour être unies à des forçats et favoriser leur implantation durable pour constituer une colonie de peuplement. Mais internées au sein d’un dépôt couvent géré par des sœurs de l’œuvre de Saint-Joseph de Cluny, elles subissent dans les faits une peine de travail forcé d’une extrême sévérité. Et celles qui parviennent à échapper à la discipline du dépôt connaissent à l’extérieur des situations de misère sociale ou bien se retrouvent brutalisées ou prostituées par leurs maris. Cette expérience s’avère donc un échec complet et le gouvernement décide en 1905 d’abolir la relégation pour les femmes récidivistes.

 

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